La critique a désigné sous le nom de « L’École de Bourges », à partir de 1958, de jeunes peintres issus de l’Ecole des Beaux-Arts de Bourges, qui commencèrent alors à exposer en compagnie de leur maître, Louis Thibaudet (1901-1980), qui y enseigne le dessin et la peinture depuis 1943. À partir de 1973, le mot « École » ne paraissant plus convenir à des artistes dont chacun cherche moins à imiter qu’à développer une oeuvre originale (« enseigner les Beaux-Arts consiste à faire d’élèves des créateurs ».(Louis Thibaudet), on préfère l’expression « Le groupe de Bourges ». Restant à l’écart des modes successives qu’ils n’ignorent pas, ces peintres restent fidèles à la tradition figurative : « Monsieur Thibaudet ne place pas l’imagination dans le sujet, dans l’exploitation du hasard ou des matières nouvelles. Les recherches faciles ne l’émeuvent guère. Pour lui, la beauté réside dans la justesse des rapports : rapport des formes, rapport des tons. Il scrute le monde qui l’entoure, son monde est aussi le nôtre. » Michel Marchand (Catalogue de l’exposition de Mâcon au Musée des Ursulines – 1970). Jean Girard disait : « Mais il n’y a aucune différence entre le figuratif et l’abstraction, ce sont les mêmes choses qu’on aime dans l’une et l’autre ! » Sauf oubli, les principaux peintres de ce groupe sont, avec Jean Girard, Gérard Gautron, Michel Brigand, Michel Marchand, Jean Mary, Jean-Marie Richard, Guy Thomas, Ginette Carriquiry, R. Galliano. Depuis 1980, des oeuvres des fondateurs du groupe, dont Jean Girard, sont exposées au musée Simon Segal d’Aups. |